Les réseaux radio par satellite

Radio France Isère diffuse régulièrement une rubrique consacrée au multimédia.
En tant qu'expert d'Internet, Sylvain Wyckaert, gérant de Switch-Ti, intervient sur des sujets précis, destinés au grand public et aux nouveaux venus dans l'univers d'Internet.

• Articles d'initiation, aperçu des possibilités d'internet,
  mises en garde pour les non-initiés
• Articles de fond, plus techniques, sur des sujets précis.
  (Voir la liste des tribunes multimédia)

Je vous propose un petit aperçu des connexions Internet de demain, et notamment les réseaux radio par satellite.

Les réseaux radio joueront sans aucun doute un rôle important dans les années à venir : en termes d'infrastructure, ce type de réseau coûte environ deux fois moins cher qu'un réseau filaire.
D'autre part, les débits sont aujourd'hui satisfaisants (plusieurs Mbits/s), et la technique de saut de fréquence permet d'occuper efficacement le spectre radio, et donc d'optimiser les bandes de fréquence disponibles.
Gageons d'ailleurs que de nouvelles licences radio seront attribuées d'ici quelques années pour le transfert de données.

Mis à part les réseaux radio terrestres, les connexion Internet Radio se feront principalement via satellite.
Aujourd'hui, cet usage est limité, car il y a peu de satellites disponibles.
De plus, ces derniers sont en orbite géostationnaire, à 36000 Km d'altitude, ce qui entraine pas mal d'inconvénients :
tout d'abord, l'émission de données vers le satellite nécessite un équipement lourd.
Ensuite, les temps de réponse ne sont pas optimum : la lumière met ¼ de seconde à faire l'aller retour.

D'ici quelques années, on pourra bénéficier de satellites en orbite basse.
Plusieurs projets sont en cours, avec des budgets de l'ordre de 2 à 12 milliards d'Euros. Il s'agit de constellations de satellites, puisque pour couvrir le globe en orbite basse, il faut une dizaine de satellites à 10000 km d'altitude, et une centaine à 1500 km.

D'autres projets, à visée plus locale, prévoient d'utiliser des dirigeables ou des avions, en vol stationnaire à 20 km d'altitude.
La zone de couverture correspondrait alors à une ville, voire une petite région.